Des chercheurs de l’uB ont mis au point une méthode permettant de « former » des caméras basiques pour détecter seules des éléments inhabituels. 

Le marché des caméras de surveillance est en croissance rapide, mais les caméras dites intelligentes, qui traitent les informations en temps réel au lieu de stocker simplement les images, restent coûteuses. Le professeur Christophe Nicolle et ses collègues du laboratoire Le2i ont inventé une méthode pour « former » des caméras toutes simples afin qu’elles aussi puissent donner l’alerte de façon autonome. Il s’agit de modéliser l’ensemble des éléments d’un environnement donné, de leur donner une existence virtuelle, afin d’alléger le travail nécessaire à l’analyse des images. Ainsi formées à leur environnement, des caméras banales deviennent capables de détecter seules les éléments inhabituels. Cette méthode abaisse les coûts de surveillance de manière significative. Elle permet de recourir à des caméras à 70 €, là où l’on utilise actuellement des outils à 4000 €.

Des applications multiples

Cette innovation dépasse largement le secteur de la sécurité. Grâce à la communication entre caméras, ces appareils seraient capables de détecter des chutes de personnes isolées et de guider une personne aveugle au sein d’un bâtiment, par exemple. D’autres usages sont imaginables : repérer qu’un étage de bureau est vide pour arrêter le chauffage, prévenir quand une file d’attente est trop longue ou une salle d’attente trop pleine… 

Découvrez le reportage réalisé par France 3 Bourgogne :