Un café RH sous le signe du coaching
Le 9 décembre, une centaine de personnes étaient réunies à la salle Multiplex pour prendre part au 26ème café-débat RH organisé par le Master GRH de l’IAE DIJON et son association de diplômés, PERSONNANCE.
Plusieurs membres de la fédération internationale de coaching ICF Bourgogne Franche-Comté, partenaire de la soirée, ont répondu aux questions des étudiants, DRH, managers et coaches présents.
Un outil pour mesurer les bienfaits du coaching
Le coaching a pour rôle d’aider un individu ou une équipe à atteindre ses objectifs professionnels en mobilisant toutes ses ressources. Certains auditeurs s’interrogent alors : comment mesurer ses bénéfices de manière concrète ? « Pour moi, c’est bien trop subjectif pour être mesurable », intervient Caroline, étudiante en master GRH. L’occasion pour Ghislaine Lepetit de la Bigne, coach depuis 10 ans, de présenter l’outil qu’elle utilise depuis plusieurs années : l’Etoile.
Créée par des chercheurs au sein de l’ICF, elle permet d’évaluer les décisions importantes prises par l’individu à l’issue du coaching : qu’a-t-il créé / initié ? Qu’a-t-il développé / amplifié ? Qu’a-t-il supprimé ou conservé ? L’outil permet d’évaluer l’impact du travail effectué par l’individu. La coach rappelle toutefois l’importance de fixer des objectifs en rapport avec les enjeux de l’entreprise (survie, transformation, développement…) et les enjeux de la personne (évolution de carrière) : « les objectifs de l’entreprise et ceux du salarié doivent aller dans le même sens ! ».
Banaliser le coaching en entreprises
Bien que la thématique annoncée de ce café RH soit le ROI du coaching, c’est une tout autre question qui anime le débat. Elle est formulée par Fanny, étudiante : « lorsqu’on est manager ou DRH et qu’on fait appel à un coach pour l’un de ses collaborateurs, ne le vit-on pas comme un échec ? Pourquoi ne parvient-on pas à résoudre le problème soi-même ? ». « Le coach n’est pas là pour résoudre les problèmes, assène l’un des coaches présents. Il est là pour aider le salarié à se développer car son entreprise croit en lui. J’accompagne des gens, je ne règle pas de problèmes ». « C’est un contrat tripartite entre le coach, le manager et le salarié et chacun doit trouver sa place, ajoute une autre professionnelle. Le manager peut notamment donner son avis sur les objectifs à fixer ».
Le coach dispose cependant d’un atout de poids : sa neutralité. De par sa position de tiers, il peut s’exprimer avec plus de liberté et possède un recul indispensable. Hélène, DRH et membre de PERSONNANCE, précise : « notre rôle est d’analyser, de sentir qu’on doit se faire accompagner par une personne externe qui va nous aider à verbaliser. Il faut avoir cette humilité ».
Le coaching serait-il devenu un incontournable en entreprise ? « C’est un outil parmi d’autres !, conclut Hélène. Le directeur des ressources humaines doit identifier le plus adapté ».
Les cafés RH : un transfert d’expérience à deux niveaux
Le prochain café RH aura lieu le 14 janvier à la CCI et portera sur le dialogue social. Ce type de rencontres, organisé plusieurs fois dans l’année, permet aux professionnels d’échanger sur diverses questions liées à l’entreprise. Chaque soirée est organisée par PERSONNANCE, l’association d’anciens du master GRH, en présence des étudiants. L’intérêt est donc double : les professionnels échangent entre eux sur des problématiques concrètes et permettent aux futurs DRH de bénéficier de leur expérience.